Digression capillaire

Ca y est, je viens de franchir le cap des 10 posts sur Citytrotteuse. Et pour fêter ça on passe aux choses sérieuses. Fini les articles complaisants sur la vie rêvée des expats. Aujourd’hui, on passe aux révélations exclusives. Accrochez-vous, il va y avoir du scoop. Car quand on débarque aux US, on pense que tout va rouler comme sur des roulettes. On se dit « c’est un pays facile, il suffira de quelques mois et hop, l’adaptation sera faite ». Et puis, on arrive sur place, on discute avec les copines et on commence à stresser. Bizarrement, ce ne sont ni les formalités administratives, ni l’emménagement, ni la scolarité des enfants qui posent problème. Ces démarches ne sont que des broutilles, des occupations divertissantes pour meubler l’emploi du temps des femmes au foyer débutantes. Non, le plus dur ici, c’est de confier sa tête à un coiffeur américain…

Les histoires des femmes d’expats sont plus déchirantes les unes que les autres : il y a celles qui sont ressorties avec un brushing « meringué » façon Sue Ellen malgré leurs implorations désespérées (ça n’est pas une légende), celles qui ont hérité de la couleur d’André Agassi (avant sa période Pétrole Hahn) malgré les 200 dollars déboursés, ou pire encore, celles qui ont été contraintes de demander à leur conjoint ou amies de jouer les Jean-Louis David, pour rattraper le coup (avec plus ou moins de succès, il faut bien l’avouer). Au début, on rigole. On se dit que vraiment, les copines ont beau être super sympas, elles se perdent en futilité. Jusqu’au jour fatidique où l’on doit y passer à son tour : cheveux trop longs, trop moches, on ne ressemble plus à rien. On a beau retourner le problème dans tous les sens, les ciseaux deviennent incontournables. Et là, on trouve ça beaucoup moins drôle. Même moi, qui suis peu portée sur la question capillaire, ça m’a foutu les jetons. A force d’entendre ces constats unanimes, j’ai pris peur. Certes, vous auriez adoré me voir avec une coupe Hollywoodienne, version «meringue – red carpet», mais j’ai ma fierté (déjà que je roule en 4×4…). Du coup, j’ai joué la sécurité. L’air de rien, j’ai fait le tour des copines pour récupérer les adresses des salons « les moins risqués », j’ai compilé les statistiques, étudié la question sous tous les angles, et pris mon courage à deux mains. Samedi dernier, j’ai franchi le palier du « Lush Salon ». Et vous savez quoi ? J’ai évité le pire. Coupe OK. Tarif OK. Pas le moindre bigoudi, ni la moindre mise en plis. Rien à redire. Je ne fais pas la fière, mais j’ai franchi un cap dans la hiérarchie des femmes d’expats. Je fais partie de celles qui ont des bonnes adresses à donner. Je ne suis plus une « nouvelle ». Je suis une « survivor ». J’ai survécu à mon premier bizutage capillaire avec les honneurs. Aux US, la vie est un combat de tous les instants.

4 réflexions sur “Digression capillaire

  1. Hey you joyeuse expat 😉
    Je pense que tu as oublié un détail dans ton article et non le moindre… La photo pour que l’on puisse en juger nous même !!!

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